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Laurent Wauquiez lance sa campagne au mont Mézenc

Tête de liste Les Républicains (LR) aux élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez a lancé dimanche 30 août sa campagne entouré de 1 300 à 1 500 partisans et militants centristes.

C’est à la démonstration de l’union de la droite et du centre que Laurent Wauquiez avait invité ses sympathisants dimanche 30 août à la montée du mont Mézenc. Institué en 2011 le rendez-vous de rentrée du député-maire du Puy-en-Velay, calqué sur l’ascension de la roche de Solutré de François Mitterrand, a pris cette année une tournure toute symbolique. Le mont Mézenc est en effet situé sur la frontière de la Haute-Loire et de l’Ardèche et conséquemment à cheval sur les régions Auvergne et Rhône-Alpes. De 1 300 à 1 500 personnes avaient répondu à son invitation. En revanche, à la différence des années précédentes, la presse nationale et en particulier les chaînes d’information continu étaient paradoxalement absente.

Après les atermoiements et les mots qui fâchent, Patrick Mignola (MoDem) et Franck Reynier (UDI) étaient présents à la tribune. D’abord pour prendre la parole et « chauffer la salle », ensuite pour s’afficher aux côtés de Laurent Wauquiez. « Nous avons fait un constat, a expliqué Franck Reynier. C’est qu’aucune formation politique n’est en mesure de gagner seule cette région. Si nous avions décidé de ne pas partir ensemble, il aurait fallu se décider entre les deux tours. Là nous allons nous mettre d’accord ensemble sur le programme. »

Laurent Wauquiez fustigeait, lui, le bilan de la majorité sortante socialiste l’accusant pêle-mêle d’avoir « gâché les talents de notre région » et de n’avoir « rien fait » face aux crises du secteur agricole et du BTP. La tête de liste LR avertissait qu’il reparlerait du dossier de l’agence de développement économique à l’international Erai, liquidée en début d’été par le tribunal de grande instance de Lyon.

Son discours s’appuyait sur plusieurs mantras : « redonner un nouveau  souffle » et faire appel à une « génération de terrain ». Ses colistiers ne seront pas des « apparatchiks » défaits à des élections précédentes, mais des élus de terrain. Des représentants de la société civile, tels que des chefs d’entreprise devraient figurer sur sa liste. Laurent Wauquiez annonce une relance de l’apprentissage et de l’alternance, prônant un pacte aux chefs d’entreprise selon la règle : « une entreprise = un apprenti ». « Je veux que dans 5 ans Rhône-Alpes-Auvergne soit la région qui forme le plus de jeunes à l’apprentissage en France », a-t-il déclaré. Un autre pacte est annoncé avec le secteur agricole et un autre avec les entreprises et les marchés publics.

Dans les transports ferroviaires, le candidat LR souhaite généraliser la vidéosurveillance et s’atteler à rétablir la ponctualité des trains express régionaux (TER). Il souhaite renouveller les méthodes de travail en ayant recours à des cabinets privés pour l’accompagner dans sa réduction des dépenses publiques. Laurent Wauquiez affirme qu’en cas d’élection, un bilan annuel sera présenté aux citoyens sur les résultats des politiques menées. Enfin, et en conclusion de son discours, il a réaffirmé comme il l’avait fait dans un entretien à la presse régionale : « je ne vous abandonnerai pas pour être ministre en 2017 ». Une façon d’anticiper sur les attaques que lui réservent ses adversaires l’accusant de se servir de la région comme d’un tremplin pour sa carrière politique.

Mathieu Ozanam

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