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Primaire : leur ennemi « c’est le chômage, pas la finance »

La sénatrice ancienne maire de Strasbourg et porte-parole d’Alain Juppé était en visite jeudi à Saint-Étienne. Un après-midi pour rencontrer les soutiens du maire de Bordeaux. A tout juste six mois de la primaire qui désignera le candidat des Républicains à la prochaine présidentielle, le bal des promesses a bien commencé.

Son ennemi à lui ce n’est pas le monde de la finance mais bien le chômage, c’est désormais le mot d’ordre dans l’équipe de campagne du candidat Juppé pour les primaires. La visite d’hier n’aura pas déroger à la règle. Une semaine après la sortie du livre-programme « Cinq Ans pour l’emploi » du « meilleur d’entre [eux] », les soutiens du favori des sondages présentaient le programme de leur candidat aux commerçants : une grande réforme pour mettre fin à ce que Alain Juppé définit comme « le carcan réglementaire qui paralyse les entreprises ». Les solutions : la fin des 35 heures, la retraite à 65 ans, la suppression de l’ISF … des mesures impopulaires que le candidat assume et qui, il l’assure, s’accompagneront de baisses d’impôts massives. Il entend également plafonner les revenus d’assistance pour que le travail soit plus rémunérateur que l’inactivité et supprimer les charges sociales au niveau du SMIC, une mesure à destination des employés les moins qualifiés.

Des mesures avec un objectif ambitieux : le plein emploi. Réaliste dans un département qui compte presque 40 000 demandeurs d’emploi ? « On le fait bien ailleurs » rétorque Fabienne Keller, « pourquoi ce qui fonctionne à l’étranger ne marcherait pas en France ». Dans le camp Juppé on l’assure : « la France n’est pas irréformable ».

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