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-- Mæstria -Économie

COVID-19 : la recherche universitaire stéphanoise se mobilise !

La présidence de l’Université Jean Monnet vient de décider de mobiliser un fonds d’urgence de
300 000 Euros, sur ses propres moyens, pour acheter un équipement dédié à la recherche sur le COVID-19. Cet achat, décidé le 27 mars 2020, est réalisé en mobilisant les possibilités qu’offre
« la loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19 », publiée au Journal Officiel le 24
mars 2020. Cette loi laisse en effet la possibilité aux universités et organismes de recherche de
mettre en place des procédures d’achat accélérées pour les projets en lien direct avec la
recherche sur le COVID-19. La livraison dans le laboratoire GIMAP de l’Université de Saint Etienne est attendue cette semaine.
L’équipement
Il s’agit d’un équipement de « Microscopie confocale ». Cet instrument est un microscope qui
utilise différentes sources laser et qui est lui-même couplé à un ordinateur. Il réalise des images à partir desquelles on peut obtenir une représentation tridimensionnelle des objets observés. L’une des caractéristiques de cet instrument est qu’il permet des études sur du matériel fixé, mais qu’il permet également d’étudier des cellules ou des tissus vivants avec une résolution accrue.
Le projet de recherche
Cet instrument va compléter de manière importante les équipements déjà mobilisés au sein du
projet « Modélisation in vitro de la co-infection à Staphylococcus aureus au cours de l’infection à
SARS-CoV-2 et évaluation de l’impact des stratégies thérapeutiques antivirales ». Il s’agit d’un
projet scientifique coordonné par le Dr Paul VERHOEVEN, MCU-PH, membre de l’équipe
Stéphanoise du GIMAP (équipe associée au CIRI) dirigée par le Pr Thomas BOURLET et conduit en collaboration avec l’équipe du CIRI (Centre International de Recherche en Infectiologie), VIRPATH dirigée par le Pr Bruno LINA.
Pour les chercheurs stéphanois « Cet instrument va permettre de gagner beaucoup de temps pour identifier et comprendre les mécanismes de synergie entre le virus SARS-CoV-2 et certaines bactéries ou d’autres virus dans le cadre des co-infections qui peuvent être observées dans cette pathologie et qui semblent être un facteur de gravité. Ce microscope permet en effet une visualisation en temps réel des interactions entre les agents pathogènes et les modèles cellulaires pour mesurer l’effet de molécules à visée thérapeutique. Nous allons ainsi pouvoir tester plus de conditions qu’initialement prévu et en un temps plus court. Ces données vont permettre de modéliser ces co-infections et d’améliorer nos connaissances sur la pathologie COVID-19 et son traitement, et nous espérons que ces données pourront rapidement contribuer à améliorer la prise en charge des patients. »

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